Yoga&me : la plateforme de réservation des studios de yoga
Soleyne est une des fondatrices de Yoga&Me, une plateforme de réservation pour les cours de yoga. Ce qui m’a plu avec Yoga&Me, c’est que l’entreprise s’adresse aussi aux petits studios de yoga et aux professeurs indépendants. Ce qui est rarement le cas des autres plateformes dont l’utilisation est chère et complexe.
J’ai eu envie de vous présenter Soleyne, car ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre des femmes entrepreneurs dans le milieu technologique.
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Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Quel a été ton parcours ?
J’ai fait des études plutôt classiques de commerce avec une spécialisation en marketing. Ce ne sont pas mes études qui ont défini ma carrière mais plutôt mes voyages et l’envie de ne pas rentrer dans les lignes, un peu comme toi Aline. Après mon diplôme je suis partie en Australie ou j’ai vécu une vie merveilleuse pendant 8 ans. Je travaillais dans la presse digitale chez NewsCorp, je faisais du yoga tous les matins avant d’aller bosser et le soir j’allais nager à la mer. C'était un rêve éveillé. J’y ai aussi rencontré celui qui deviendra bientôt mon mari.
Tu es une des fondatrices de Yoga&Me, peux-tu nous en dire plus ? Yoga&Me c’est quoi ?
Yoga&Me c’est avant tout l’envie de faire les choses différemment, de façon plus éthique et plus humaine. C’est un outil de gestion créé par des yogis pour tous les studios de yoga et qui leur permet de prendre les réservations et paiement en ligne de leurs élèves. Finis les annulations de dernière minute, l'absentéisme, les paiements perdus, les notes écrites sur des feuilles volantes. Nous mettons entre les mains de tous les yogis (gérants de studio, prof et élèves) un outil simple et pratique qui soulage le quotidien et permet de se concentrer sur la pratique du yoga.
Comment l’aventure de Yoga&Me a-t-elle commencé ?
Notre aventure à commencé il y a deux ans, lorsque Libby, la femme de mon associé Charlie a commencé à enseigner le yoga en Angleterre. Elle s’est vite rendu compte que la gestion d’un studio était difficile et chronophage. Libby recevait jusqu'à vingt appels et textos par jour de ses élèves pour réserver ou annuler des classes. C’est d’abord pour elle que Charlie a développé Yoga&Me. Dans les mois qui ont suivi, l’envie a germé de proposer cet outil aux studios autour de nous. De bouche-à-oreille et à travers le parrainage, notre plateforme s’est répandue et s’est améliorée au fil des retours que nous recevions de nos studios partenaires. Le projet était lancé, nous n’avions plus qu’à y mettre tout notre coeur et notre talent pour le faire grandir.
Pour les profs de yoga indépendants et les jeunes studios, à quoi faut-il faire attention ? As-tu des conseils et astuces pour limiter les frais ?
Nous voyons beaucoup de jeunes yogis, tout juste diplômés qui se lancent les yeux fermés dans leur rêve d’ouvrir un studio. C’est génial, mais il faut savoir bien s’entourer dès le début.
Le yoga est très en vogue et attire naturellement beaucoup de requins qui sont la uniquement pour le business. C’est dommage mais c’est aussi ce constat qui nous a donné l’envie de faire les choses différemment. Par exemple, nous avons découvert que la plupart des plateformes de réservation prenaient des frais cachés par-dessus les frais bancaires.
Mes conseils sont donc les suivants :
- S’entourer de personnes bienveillantes et connaisseuses
- Choisir une plateforme de réservation fiable
- Avoir une équipe qui vous soutient
- Créer un espace qui vous ressemble, trouver son style et sa façon propre d’enseigner
- Proposer des ateliers, animations et stages qui fidélisent vos élèves
- Soigner vos réseaux sociaux en proposant un contenu de qualité qui viendra compléter votre enseignement et mettre vos élèves en valeur.
Enfin il faut garder en tête que les premières années sont les plus difficiles car vous constituez votre clientèle, mais qu’elles sont aussi passionnantes.
Être une femme entrepreneur dans le monde de la technologie ne doit pas être facile, qu’en penses-tu ?
J’ai la chance d’avoir un associé extrêmement doué dans les tech. C’est surtout lui le geek de l'équipe. Même si je m’y suis mis moi aussi. Être une femme dans la tech est dans l'ère du temps mais malheureusement c’est encore trop rare. Par exemple dans notre incubateur Unitec, je suis la seule femme de la promotion.
Heureusement, il y a énormément de bourses et de concours qui mettent en valeur les femmes qui font avancer les technologies et soutiennent des projets innovants.
Et le yoga, tu le pratiques ? Quels styles de yoga ?
J’ai pratiqué énormément le Vinyasa dans tous les pays où j’ai vécu et voyagé. C’est drôle car j’ai commencé le yoga pour la première fois quand je vivais au Chili, et aujourd’hui encore les noms des positions me viennent en espagnol d’abord. J’aime tous les types de yoga à part le Bikram que personnellement, je trouve dangereux.
Depuis la naissance de mon fils récemment, je rencontre des difficultés à retrouver le chemin vers le tapis. Manque de sommeil, manque de temps et perte de confiance en mon corps.
Tu es donc maman depuis peu, pas trop difficile d’être auto-entrepreneur en même temps ?
Honnêtement c’est un gros challenge et parfois je doute de mon choix de vouloir tout mener de front. C’est un schéma classique à vrai dire : pendant le congé maternité on se sent forte, ambitieuse et invincible. J’ai plein de copines qui ont lancé leur entreprise en attendant leur enfant. Mais c’est aussi une chance inouïe de pouvoir moduler mon temps et de l’adapter à lui. Le tout c’est d'être entourée de quelques personnes clés qui prennent le relais. Le fameux “village” dont on a besoin pour élever un enfant.
Tu es également une aventurière dans l’âme, peux-tu nous en dire plus ? Quel est ton pays coup de cœur ?
Effectivement j’ai un peu bourlingué avant de poser mon sac à Bordeaux. Avant l’Australie, j’ai vécu aux États-Unis, au Chili, en Espagne. Quand j’avais 21 ans J’ai traversé l'Amérique du sud pendant de longs mois, puis des années après j’ai jeté mon dévolu sur l’Asie du sud-est.
J’ai été extrêmement marquée et touchée par la Birmanie qui est le pays le plus bouddhiste au monde. Le genocide qui s’y passe est tout simplement incompréhensible pour moi.
Mais de tous les endroits du monde, celui où je suis le plus heureuse c’est Bali !!
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
De la persévérance pour mon entreprise et la santé pour ceux que j’aime. Tout le reste ira bien !